Nombre de visites
depuis le 01.02.13
.
à l'association
humanitaire
Solidarité Enfants de Beslan
AVERTISSEMENT
Le contenu de l'enquête qui suit comporte des photographies extrêmement violentes et perturbantes pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties.
Nous déconseillons fortement le visionnage de cette enquête en présence d'enfants ou de personnes sensibles.
1ere partie
Le 25 Août 2004, les membres du groupe armé qui ont planifié la prise d'otages de l'école de Beslan, commencent à se rassembler dans des bois près du village de PSEDAKH, en Ingouchie (à environ 30 km de Beslan).
Le groupe armé est dirigé par un ingouche de 31 ans, Ruslan KHUCHBAROV, aussi connu sous le pseudonyme de "POLKOVNIK" ("Le Colonel") ou de "RASUL". Ruslan KHUCHBAROV a apporté son "savoir faire" de terroriste à Chamil BASSAÏEV afin de mener à bien cette mission de transformation du Caucase du Nord Russe en un État islamique indépendant.
Il est tout à fait possible que la femme terroriste n'ait eu aucune connaissance du véritable but de la mission. Certains membres du gang, dont au moins une femme, pensaient qu'ils partaient pour prendre d'assaut le commissariat de police de la ville.
Contrairement à ce que prétend une "fausse information", le fusil de sniper sur la photo ci-dessous n'est pas un "Vintorez" mais un "VSK-94". Ce fusil a été utilisé par "Polkovnik" mais n'a pas été retrouvé dans l'école le 03 septembre, conduisant certains à croire que "Polkovnik" avait réussi à s'échapper avec l'arme. Il est beaucoup plus probable que cette arme, de grande qualité et fiabilité, est été volée (prise comme un trophée). Son propriétaire n'a certainement pas pu aller n'importe où. Sauf, si tout va bien, en enfer…
Le groupe armé quitte le camp le 1er Septembre, autour de 07h00-07h30.
Une autre "désinformation" veut que, les terroristes auraient soudoyé les autorités locales pour qu'ils puissent passer au travers de différents postes de contrôles : possible en théorie, mais un pot de vin n'était pas nécessaire compte tenu de la taille du groupe. En fait, ils ont pris d'anciens chemins dans les bois que les contrebandiers locaux utilisent pour le trafic d'alcool (Beslan est connu pour ses usines de production d'alcool), et ont tout simplement contourné les très rares barrages routiers...
Le major Sultan GURAZHEV, inspecteur de la police locale dans le village de Khurikau, déclare avoir vu le véhicule des terroristes qu'il aurait pris en chasse. Mais il aurait été pris en otage par quatre membres du groupe armé qui auraient pris place dans sa voiture. Par la suite, il aurait réussi à s'enfuir. Certes, Sultan GURAZHEV est devenu un suspect, mais aucune preuve de son implication criminelle n'a jamais été établie à ce jour.
... au même moment, la célébration de la nouvelle année scolaire débute dans la cour de l'école N°1 de Beslan. En Russie, le premier jour d'école est un grand événement que l'on fête en présence de nombreux membres de la famille. La cour de l'école est remplie de monde. Il est impossible de donner un chiffre exact, mais il y a entre 1200 et 1300 personnes présentes.
La célébration est filmée par des parents à l'aide d'une caméra vidéo. Plus tard, c'est cette même caméra vidéo que les terroristes utiliserons pour filmer la prise d'otages.
Le titre "ВРЕМЯ ВЕСЕЛЬЯ" en langue russe que l'on voit en superposition sur les images vidéo, signifie en français : "MOMENT DE PLAISIR". Quels que soient les terroristes qui filmeront plus tard, le titre ne changera pas… et restera affiché jusqu'à la fin de la prise d'otages.
Comment imaginer un tel degré d'ironie, de cynisme...
Il ne faut pas donner du crédit à l'article en anglais de Wikipedia, qui, soit dit en passant, est ridicule, pour de multiples raisons.
Trois raisons à cela :
1) Les rédacteurs incompétents.
2) Les sources incompétentes.
3) La désinformation intentionnelle envers les lecteurs.
La cour de l'école a deux entrées/sorties étroites. Au moment de l'attaque, la plupart des gens sont dans la cour (surlignée en bleu). Les terroristes, dont les déplacements sont représentés par des flèches rouges, bloquent les 2 accés puis parquent tout le monde dans le gymnase. En jaune, le périmètre des bâtiments de l'école.
Les gens sont forcés de briser des fenêtres pour rentrer à l'intérieur.
Après avoir poussé les otages à l'intérieur, les terroristes conduisent le camion GAZ-66 jusqu'à l'entrée principale et déchargent leur matériel, qui comprend des munitions, des armes, des engins explosifs artisanaux (EEI), de la nourriture ainsi que d'autres fournitures.
Le camion est resté devant l'entrée jusqu'au 4 septembre puis il a été enlevé par les employés de bureau du Procureur (détectives).
Deux terroristes sont blessés : KHODOV est touché dans le bras et à l'estomac et un autre terroriste est abattu par les habitants au moment de la prise d'otages.
Les habitants du Caucase du Nord sont très bien armés, malgré de lourdes peines prescrites par la loi pour la détention illégale d'arme à feu.
Au moment de l'attaque, il y a, pour cette ville d'environ 35 000 habitants, plus de 2.200 armes à feu enregistrées (1600 à canon lisse et 600 à canon rayés). Le nombre d'armes illégales est difficile à estimer.
Une fois les otages à l'intérieur, les terroristes démontrent leur sérieux et leur détermination en tuant Ruslan Ramanazovich BETROZOV, père de deux enfants. Ruslan BETROZOV essayait de calmer les gens et l'un des terroristes l'a abattu à bout portant devant les yeux de centaines d'enfants. Son corps est laissé au sol pendant deux heures.
Ses deux fils, Alan et Aslan, mourront le 3eme jour dans les explosions.
Après l'exécution de Ruslan BETROZOV, les terroristes commencent à mettre en place des E.E.I. (Engins Explosifs Improvisés)
Ils utilisent trois principaux types d'Engins Explosifs Improvisés pour piéger la salle du gymnase :
OZM-72 : mine anti-personnel à fragmentations, modifiée pour être reliée à une chaîne pyrotechnique à activation electrique. Cette modification est extrêmement complexe ce qui indique que la prise d'otages avait été organisée longtemps à l'avance et exclue toute improvisation de la part des terroristes.
MON-90 : mine anti-personnel en forme de mine "Claymore" contenant une charge explosive de 6,2 kg de RDX (PVV-5A) et contenant plus de 2000 fragments de métal. Deux d'entre-elles ont été placées dans le gymnase principal. Toutes deux ont été modifiées en conséquence pour s'adapter à la chaîne de mise à feu principale.
E.E.I. "classiques": mines artisanales anti-personnel à fragmentations. Ce sont des bouteilles en plastique remplies d'explosifs et de fragments de métal.
Sa fille Dzerassa mourra le 3 septembre, sa femme survivra...